Sur la montagne du Haut Languedoc, le massif du Caroux concentre l’attention des amateurs d’authenticité, de spectacle et de rencontres sauvages. C’est depuis le plateau du Caroux, balcon sur le Sud, que l’on vient admirer le plus fabuleux panorama ouvert sur le Languedoc et la chaîne des Pyrénées : golfe du Lion, Pyrénées Orientales (belle vue sur le massif du Canigou) et Ariège (le sommet du Montcalm par temps clair), Corbières, Montagne Noire, vignobles du Languedoc, gorges de l’Orb , villes de Sète, Béziers, Agde, Narbonne, Cessenon, etc…
C’est sur les bases du plateau du Caroux que courent des gorges tout aussi célèbres (Héric et Colombières), sinuent les vallées de l’Orb et du Jaur, sourit le hameau de Douch, point de départ réputé de randonnées en Caroux et en Espinouse, le discret et très sauvage massif voisin.
Promenade sur le plateau du Caroux
Décembre dans les gorges de Colombières
Douch, petite capitale du Caroux
Depuis le Caroux, regards sur l’horizon
Caroux : Un morceau de Corse déposé dans le paysage®…
Dans l’Hérault, formant les reliefs des Cévennes méridionales, le massif du Caroux et son voisin l’Espinouse connaissent une existence quasi confidentielle. Cela est devenu rare, un trésor, d’autant que ce Pays magique relève de l’extraordinaire.
Privilège de la montagne du Haut Languedoc…
La bruyère à perte de vue
Imaginez un morceau de Corse déposé là, au-dessus des vignes de l’Hérault. Avec des rochers, partout. Avec des landes de bruyères dominées par la callune, nappant de rose fuschia les crêtes et les escarpements à peine abandonnés par l’or printanier des genêts purgatifs. Une montagne coloriée de mai à novembre…
Une montagne du Haut Languedoc bercée par les langueurs du climat méditerranéen propice à la châtaigneraie mais, aussi, fouettée par la sévère Tramontane, le pluvieux vent d’Autan. Une montagne sillonnée par des torrents hivernaux devenant filets l’été. Une montagne fendue par la hache des gorges.
Colombières, Héric, le Vialais, Lafage… Des noms à résonnance de balades, de randonnées et d’escalade… Des noms qui inspirent fortement les amateurs de paysages, qui nourrissent l’esprit de valeurs essentielles et le cœur d’émotions car si Caroux et Espinouse sont des massifs sur lesquels on marche d’abord, Caroux et Espinouse sont aussi des massifs révélateurs de soi-même.
Une montagne de mystères
Une montagne donc, une montagne du Haut Languedoc provocante, qui défie l’inconnu comme le blasé et surprend toujours sur ses drailles, par ses mystères.
Ici, on chemine sur le sentier des Fleysses (tournant, en Occitan), suivant les trashumants du néolithique, les réfugiés Cathares et les trafiquants de guerres.
Là, on marche derrière les habitants des hameaux de Caïssenols-le-Bas, du Vialais et de Chavardès, défricheurs entêtés, et l’on rencontre le mouflon, le sanglier, gardiens de l’intemporel, qui invitent au silence et au respect.
Une montagne sauvage dont le « m » qui devrait être majuscule domine le vocabulaire de ceux qui l’aiment.
Le GR 7
en montagne du Haut Languedoc
L’un des plus longs itinéraires de grande randonnée européens, le GR 7 (Vosges du Nord – Andorre), traverse les massifs du Caroux et de l’Espinouse.
Venant de Combes et Madale, il grimpe sur le plateau du Caroux depuis La Fage, descend sur Douch puis rejoint Héric, avant Bardou, le lac de l’Airette, le Montahut, les Bourdils à proximité desquels il fait tronc commun avec le GR 71 jusqu’au col de Fontfroide. Le GR 7 gagne le lac de Vesoles puis le col du Cabaretou.
Sur le haut de la photo ci-contre, on voit le dessin en creux du col de l’Airole (940 m). Le GR 7 y passe, venant de Douch, et descend droit (enfin, presque…) sur Héric. Le hameau est blotti au milieu de la photo (dans le cercle), en contrebas du roc del Touissas (600 m).