étudiant en biologie devenu apiculteur
Alain Merit apiculteur
et berger d’abeilles productrices de miel vivant
Deux passions : Les abeilles et la qualité du miel
La qualité du miel est un véritable cheval de bataille pour Alain Merit apiculteur, ardent défenseur d’une apiculture naturelle et indépendante, non assujetie à l’industrie alimentaire : » Cette qualité, nous la devons à la nature elle-même. Ce sont les abeilles qui récoltent le nectar des fleurs puis qui le transforment en miel… Le miel est bien un produit vivant et les abeilles font simplement le travail de l’apiculteur qui, lui, en récoltant et mettant en pots, doit respecter le travail des abeilles. Donc, la qualité du miel ! »
Le choix respectueux de l’apiculteur
Selon Alain Merit, le maintien de la qualité du miel par un apiculteur respectueux des cycles naturels devrait être un principe fondamental pour une profession aujourd’hui confrontée à d’importantes difficultés : chauffage du miel (cela détruit les principes actifs du produit), utilisation massive de pesticides mortels dans les cultures, développement chez les abeilles de maladies dûes aux pollutions agricoles et industrielles…
Entendre Alain Merit parler de la qualité du miel, c’est entendre un passionné évoquer passionnément sa passion : » Quand le miel est bien vivant, il conserve ses arômes, son goût… On est quasiment dans l’œnologie… On parle, par exemple, de longueur en bouche… Diastases, enzymes, tout le monde est là… Les vertus de chaque plante qui a donné son nectar sont présentes et actives… C’est la vie, avec ses générosités ! »
Et c’est pourquoi Alain Merit apiculteur clame bien haut et fort qu’il ne fait que de la qualité, encore de la qualité, toujours de la qualité. C’est le propre d’un apiculteur particulièrement proche de ses abeilles qui, intermédiaire entre ces infatigables ouvrières de la vie et notre société, ne saurait trahir ou frelater le don naturel.
Les abeilles, impitoyables séductrices
Le chemin conduisant à ce réalisme et à cette attitude a été emprunté dès l’âge de 4 ans : « Ma famille s’est alors installée à Combres – Bel Air. Au sens large du mot, j’ai été très vite amoureux de cette nature dans laquelle nous vivions. Et puis, je devais avoir environ 10 ans quand un essaim d’abeilles s’est posé dans un pommier, près de la maison. J’ai eu le coup de foudre face au spectacle de la vie de ces abeilles… Elles ont été mises dans une caisse dans laquelle elles ont bâti des rayons. Un jour, j’ai ouvert la caisse et je suis parti en courant ! Mais pas découragé ! Un vieux pépé qui récoltait le miel dans les fermes m’a fourni quelques rudiments…
» Quand j’ai eu 19 ans, un copain et moi avons acheté quatre ruches. C’était en 1976, l’année de la sécheresse et j’étais au lycée, à Bédarieux. J’ai installé mes ruches àla maison et, hop ! Une première récolte de 80 kg, une deuxième récolte de 70 kg… J’avais tout simplement trouvé un endroit encore humide pour mes ruches alors qu’en bas mon copain n’a quasiment rien récolté. C’était encourageant… J’avais trouvé ma voie ! »
Élève à l’école d’apiculture de Rodilhan, à proximité de Nîmes, Alain Merit a également été étudiant en biologie, ce qui lui rappelle autant de bons moments : » Mes ruches me suivaient. C’est d’ailleurs épatant un tel élevage hors-sol ! Hé bien, à la fac, j’ai été comme un roi : je vendais du miel aux profs, aux autres étudiants… Genial ! »
Installé à Combres – Bel Air en 1980, Alain Merit apiculteur est ainsi devenu le berger de ses abeilles. Il veille sur 250 ruches qui produisent 5 tonnes de miel, en moyenne annuelle.
Images du travail d’apiculteur
Photos Barthélémy