Gorges d’Héric en montagne du Haut Languedoc

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Coup de hache au flanc du Caroux

pour les plus belles gorges taillées dans le gneiss, en France

D’abord un peu d’Histoire…

D’après le livret d’interprétation des gorges d’Héric, que l’on peut se procurer auprès des Offices de Tourisme de la région (le télécharger ici), le site des gorges d’Héric est longtemps resté un endroit très sauvage.

Autrefois et pendant plusieurs siècles, le hameau d’Héric, situé en amont des gorges et à la confluence de la vallée du Vialais, n’a été desservi que par un itinéraire fort scabreux le reliant à Douch. Le parcours actuel d’une portion du GR 7. Cela explique pour une bonne part le fait que le hameau soit situé sur le territoire de la commune de Rosis alors que l’entrée des gorges d’Héric est du domaine de Mons-la-Trivalle.

Une route d’accès a été tracée en 1929 et terminée en 1931, nécessitant la construction de quatre ponts. Cette voie aujourd’hui bétonnée souffre de temps à autre de violentes crues : 1953, 1987 et 1997 sont des millésimes de catastrophes. La pose du béton date de 1982. L’accès du hameau en véhicule est strictement réservé aux habitants (trois personnes…) et aux locataires de gîtes.

On s’étonne du peu d’habitants d’Héric, actuellement. Au XIX° Siècle, ils ont été jusqu’à une trentaine, vivant de la culture du châtaignier, de quelques céréales, du miel, de l’élevage de chèvres et de moutons. La chasse et la pêche ont été des pratiques nécessaires.

Les enfants couraient la montagne pour rejoindre l’école de Bardou (une heure de marche) et les enterrement étaient célébrés en l’église paroissiale de Douch. Porter le corps d’un défunt à dos d’hommes sur le sentier de Douch n’était alors pas une mince affaire…

On comprend que l’isolement et des conditions de vie difficiles soient à l’origine du déclin démographique, notamment entre 1961 et 1984. Et puis, d’un seul habitant le hameau est passé à trois. Quelques habitations ont été restaurées pour l’accueil des vacanciers, ce qui est également le cas de Douch. Il reste encore beaucoup à faire mais l’avenir devient plus lumineux.


… Et, ensuite, admirez

On dit, à juste titre d’ailleurs, que les gorges d’Héric sont les plus belles gorges existant en France qui soient taillées dans une roche métamorphique : Le gneiss. En fait, si cela est vérifiable, la géologie des gorges d’Héric et, plus largement, celle du massif du Caroux dont elles constituent la frontière naturelle ouest, est bien plus complexe. Il suffit de lire les informations géologiques et minéralogiques détaillées figurant sur le livret d’interprétation pour s’en convaincre. Une lecture indispensable.

Les plus belles… Là, nous pouvons prétendre atteindre une dimension quasi onirique car, effectivement, les gorges d’Héric sont un véritable cadeau que nous a fait la nature ayant décidé d’être généreuse bien avant que nous, sympathiques ou tristes humains, apparaissions.

Sympathiques humains quand nous nous laissons porter par nos regards, quand nous nous asseyons à l’ombre de chênes verts ou de frênes, sur le sable des rives, quand nous nous ébrouons dans l’eau revigorante des cascades, quand nous mêlons balade, poésie et attention photographique, quand, dans tout cela et pour bien d’autres honorables raisons, nous respectons les lieux et la vie qui s’y déroule. Tristes humains quand nous consommons le ruisseau, ses vasques et ses cascades, pissons dedans, abandonnons là nos mouchoirs de papier et nos déchets de pique-nique, agressons le calme naturel en le matraquant à grands coups de décibels, etc…

Comme tous les hauts lieux sanctifiés par la beauté naturelle, et bien qu’elles soient d’un abord très facile, les gorges d’Héric se méritent. On y marche, on s’y arrête pour contempler, pour partager l’eau, ses rochers et son sable. On y vient pour y être séduit(s). On y vient pour admirer. Pour aimer.

Les gorges d’Héric et leur environnement sur Google Maps

Pour rejoindre les gorges d’Héric depuis Mons-la-Trivalle, traverser la voie ferrée puis tourner aussitôt à main droite, direction Le Verdier Haut. Poursuivre tout droit. Le stationnement automobile est interdit tout au long du parcours qui mène directement à l’entrée d’un parking situé en contrebas du début des gorges.

Ce parking (municipal) est payant durant le week-end de Pâques et du 15 avril au 15 septembre. Tarifs 2015 : voiture 3€, moto 1,5 €, camping-car 5 €. Il est libre le reste de l’année.

Repères géographiques

Latitude : 43.573363, longitude : 2.967243

GPS : N 43°34’27.8040, E 2°58’0.5628

Longueur du parcours des gorges d’Héric : 5 km, dénivelées montantes cumulées 315 m


NON aux OGM et aux PESTICIDES
OUI à une agriculture « naturelle »

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas… » (Sitting Bull  1831-1890)