Recettes de santé par les plantes

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Recettes santé par les plantes page 1 :
Liste des recettes

Aubépine, bouillon blanc, bouleau, bruyère, buis, chêne, chèvrefeuille, chicorée sauvage.

Recettes santé par les plantes page 2 :
Liste des recettes

Chiendent, chou, coquelicot, églantier, framboisier, frêne, genévrier.

Recettes santé par les plantes page 3 :
Liste des recettes

Houx, lierre grimpant, mauve, millepertuis, muguet, myrtille, ortie, pensée sauvage.



Recettes de santé par les plantes. Pissenlit
Pissenlit

Plantain

Anémie, blépharite, bronchite, coqueluche, conjonctivite, constipation, convalescences, dartres, dysentrie, faiblesse des voies respiratoires, entérite avec diarrhée, irritation des piqûres d’insectes, néphrite chronique, plaies guérissant mal, tuberculose, ulcères variqueux …

Plantago major, Plantago medias, Plantago lanceolata, Plantago alpina, Plantago psyllium   Grand plantain, plantain moyen, plantain lacéolé, herbe à sept ou cinq côtes, herbe de Saint-Joseph, herbe aux puces, oreille de lièvre, bonne-femme, pulicaire…

Dépuratif, stimulant et tonique, aux vertus astringentes, vulnéraires et anti-ophtalmiques, doté d’un pouvoir cicatrisant, contenant des sels de sodium, calcium, potassium et silicium, le plantain a été considéré comme un atout pour le traitement de plus de vingt maladies différentes, du Moyen-Âge au XVIII° Siècle. Il existe de nombreuses variétés de plantain qui ont sensiblement les mêmes propriétés et les mêmes caractéristiques permettant une identification facile. Les espèces les plus communes sont le grand plantain, le plantain moyen, le petit plantain ou plantain lancéolé et le plantain psyllium qui, lui, se cantonne dans le Midi. On les trouve partout le long des chemins, dans les prés, les champs, les lieux secs…

On utilise :

  1. La feuille fraîche ou séchée (rapidement au soleil ou à l’étuve à 40-50°, si l’on veut éviter qu’elle se colore en brun), récoltée du printemps à la floraison.
  2. Les graines mûres, recueillies quand elles se détachent facilement de l’épi.

Décoction    La décoction de feuilles de plantain (80 à 100 g de feuilles séchées coupées en morceaux pour 1 litre d’eau, faire tremper à froid 10 minutes, chauffer jusqu’à ébullition, laisser bouillir 2 à 3 minutes, infuser 10 minutes, prendre 3 à 5 tasses par jour) est dépurative, expectorante, astringente et reconstituante.

Elle est recommandée aux bronchiteux, coquelucheux, tuberculeux et à toutes les personnes qui souffrent de faiblesses des voies respiratoires, aux anémiés et aux convalescents. Elle permet également de lutter contre l’entérite avec diarrhée, la dysenterie, la néphrite chronique.

En utilisant une autre recette (10 g de feuilles de plantain séchées et coupées en morceaux, 5 g d’un mélange à parts égales de fleurs de bleuet et de mélilot pour 150 g d’eau bouillante, laisser infuser 15 minutes et passer à travers un linge très fin), la décoction de plantain sert à faire des lavages, bains d’yeux et compresses contre les inflammations des paupières (conjonctivite, blépharite).

Graines    1 à 3 cuillerées à café de graines de plantain dans un demi-verre d’eau, laisser gonfler pendant 2 heures, passer et boire au début du repas du soir ou au coucher. Les graines de plantain sont préconisées comme purgatif doux contre la constipation et comme anti-diarrhéique contre l’entérite et les diarrhées légères du fait du mucilage qu’elles contiennent. Les graines les plus actives sont celles du plantain psyllium du Midi, vendues en pharmacie sous l’appellation de psyllium.

Recettes de santé par les plantes. Primevère
Primevère

Reine des prés

Acide urique, artériosclérose, calculs rénaux et urinaires, cellulite, cystite, goutte, gravelle, grippe, hydropisie, insomnie, nervosisme, œdème, refroidissement, rhumatismes, troubles cardiaques…

Spiraea ulmaria   Spirée ulmaire, ulmaire, barbe de chèvre ou de bouc, pied de bouc, herbe ou fleur aux abeilles, belle des près, vignette, ormière, herbe du pauvre homme…

Voici une véritable reine. Par son allure au-dessus des autres plantes des prairies grasses et humides ou des bords de ruisseaux et de fossés, par son parfum lourd et enivrant et, principalement… par ses multiples propriétés thérapeutiques qui en font une plante médicinale hors pair ! Feuilles, fleurs et racine de la reine des près sont utilisées selon les maux que l’on entend soulager !

La clé de cette exceptionnelle efficacité est livrée lorsque nous écrasons une pincée de fleurs ou une feuille de reine des près entre nos doigts : nous percevons une franche odeur de salicylate de méthyle. L’huile essentielle élaborée par la plante en contient effectivement ainsi que de l’aldéhyde salicylique. Ce sont ces produits et leurs dérivés, si généreusement mis à notre disposition par la nature, qui ont une action salutaire.

Pour mieux saisir le mécanisme de cette action, voici un bref rappel de quelques faits touchant à la chimie et à la pharmacopée :

  • C’est dans l’oxydation de l’aldéhyde salicylique (présent dans la reine des près) que le médecin et pharmacologue italien Raffaele Piria a découvert l’acide salicylique, en 1838.
  • C’est à partir de cet acide salicylique que le chimiste strasbourgeois Charles-Frédéric Gerhardt a découvert, en 1853, l’acide acétylsalicylique, dérivé du précédent, qui est le plus répandu de tous nos médicaments puisque c’est… l’aspirine.

Le nom même de ce médicament évoque les liens étroits qui le rattachent à la reine des près car il lui a tout simplement emprunté son appellation scientifique en passant de « spirée » à « aspirine ». Comment s’étonner que la reine des près exerce les mêmes effets et possède les mêmes indications – plus quelques autres non négligeables – que le médicament ? Avec l’avantage d’être naturelle…

Lorsqu’on la fait sécher, le salicylate de méthyle se transforme en acide salicylique et en salicylates de sodium, de potassium, de magnésium, etc. Ces sels sont les principaux antidotes, d’une part, de l’acide urique qui, en se déposant sous forme de cristaux dans les articulations est responsable la goutte et, d’autre part, de l’acide oxalique lequel est un des constituants – avec aussi l’acide urique – des calculs rénaux et urinaires.

Par conséquent, comme l’aspirine – et sans craindre les effets secondaires que celle-ci provoque souvent sur les muqueuses gastriques – la reine des près est conseillée contre les actions fébriles telles que la grippe, les refroidissements, contre les rhumatismes articulaires et la goutte. En raison de ses vertus diurétiques, elle est également préconisée dans les cas de troubles des reins et de la vessie (gravelle, cystite en particulier), dans l’hydropisie, l’œdème et la cellulite (maladie caractérisée par un œdème qui inonde le tissu cellulaire et durcit les fibres conjonctives). A ce sujet, certains praticiens de haut vol n’hésitent pas à dire que « la reine des près est le meilleur agent thérapeutique de la cellulite, le médicament du tissu conjonctif et de l’adipose ».

Infusion    Pour tous les cas – ainsi que dans ceux de troubles cardiaques, l’artériosclérose, nervosisme et insomnie – on utilise les fleurs de la reine des près. Elles doivent être récoltées dès qu’elles sont complètement ouvertes puis séchées à l’ombre (moins de 40°) après avoir été séparées des tiges, soit à la main, soit avec un peigne.

  • La recette : 40 à 50 g pour 1 litre d’eau presque bouillante (à 90 ° maximum car, au-delà, la vapeur d’eau entraînerait l’acide salicylique), laisser infuser à couvert pendant 10 minutes. Prendre 3 à 4 tasses par jour, entre les repas.

En ce qui concerne les douleurs articulaires, il est recommandé une cure de 3 semaines, à la même cadence, mais en prenant la première tasse de la journée le matin à jeun. Des compresse préparées avec cette infusion ou des cataplasmes confectionnés avec les fleurs qui ont servi à la préparer, calment la douleur lorsqu’on les applique directement sur les articulations touchées par le rhumatisme.

Homéopathie    La reine des près est un remède courant en homéopathie : Spirea convient aux arthritiques à prédisposition urique accentuée, aux rhumatisants chroniques et aux personnes enclines aux manifestations goutteuses.

Recettes de santé par les plantes. Ronces
Ronce
Recettes de santé par les plantes. Saule
Saule

Sureau

Affections catarrhales pulmonaires, affections de la peau, bronchite, coliques néphrétiques, conjonctivite, engelures, enrouement, érysipèl,e fièvres éruptives (rougeole, scarlatine…), goutte, grippe, hémorroïdes, hydropisie, laryngite, néphrite aigüe avec œdème, rétention d’urine, rhumatismes, rhume, rhume de cerveau, spasme de la glotte, etc…

Sambucus nigra   Sureau noir, sambequier, seuillet, seur, sogon, suin, sambuc…

Voici plus de cent ans, l’abbé Sébastian Kneipp écrivait ceci : « Dans les bons vieux temps, le pied de sureau se trouvait tout à côté de la maison. De nos jours, onnextirpe un peu partout cet arbrisseau et, cependant, il mérite de redevenir et de rester le voisin le plus proche de chaque maison, attendu que tout en lui peut servir : les feuilles, les fleurs, l’écorce et les racines. » Ne nous faisons pas d’illusion. Par les temps qui courent, le sureau est trop banal pour être conservé. À l’époque des résidences secondaires, on préfère quelque conifère rare et coûteux à ce « fidèle ami de la maison ». Les personnes avisées (il s’en trouve) le conserveront peut-être quand elles sauront à quel point il est utile. C’est un vif souhait…

Feuilles    Les feuilles du sureau sont diurétiques et dépuratives. 

  • Thé de feuilles   Recette de l’abbé Kneipp :  » Voulez-vous, au printemps, purifier les humeurs et le sang, évacuer d’une manière facile et naturelle les éléments morbides ? Prenez 6 ou 8 feuilles de sureau, coupez-les en petits morceaux, comme on le fait avec le tabac, et faites bouillir pendant environ 10 minutes. Chaque matin, une heure avant le déjeuner, prendre une tasse de ce thé pendant toute la durée d’une cure printanière. Ce simple thé dépuratif nettoie la machine du corps humain d’une excellente manière… »

Ce thé est également très indiqué contre les affections de la peau et semble plus actif que l’infusion de fleurs mais il est plus désagréable au palais. L’adoucir avec du miel.

  • Pâte de feuilles   Les feuilles fraîches de sureau, broyées avec de l’huile d’olive, du beurre ou du saindoux et appliquées sur les hémorroïdes en apaisent les douleurs.

Fleurs    De fin mai à juillet, les fleurs du sureau forment de fausses ombelles blanches au parfum douceâtre. On les récolte lorsqu’elles sont bien épanouies. On les fait sécher à l’ombre le plus rapidement possible (au-dessous de 30°) afin d’éviter qu’elles noircissent. Elles sont sudorifiques, diurétiques, fébrifuges et anti-rhumatismales.

  • Infusion    10 à 20 g de fleurs de sureau séchés pour 1 litre d’eau bouillante, laisser infuser 5 à 10 minutes et prendre 3 à 5 tasses par jour. Cette infusion est conseillée dans les affections catarrhales pulmonaires, la bronchite, les fièvres éruptives (rougeole, scarlatine, etc…), les rhumatismes et la goutte. Pour faire avorter une grippe ou un rhume dès les premiers frissons, l’un des meilleurs remèdes est de prendre une tasse de cette infusion – au besoin un peu plus corsée (30 g de fleurs par litre) – bien chaude en se mettant au lit avec une bonne provision de couvertures. Cela a pour résultat de « faire suer trois ou quatre chemises » comme on dit à la campagne.

Pissenlit

Acide urique, affections de la peau, artériosclérose, cellulite, congestion et insuffisances hépatiques, constipation, diabète, goutte jaunisse (finissante), paresse d’estomac, rhumatismes, troubles circulatoires…

Taraxacum officinale ou Taraxacum dens leonis   Dent de lion, florion d’or, laitue des chiens, dent de chien, salade de taupe, couronne ou tête de moine, tête de moineau, liondent, pichaulit, cochet, chopine.

Il est nécessaire de faire une véritable cure de pissenlit au printemps pour remettre l’organisme à neuf en le débarrassant des déchets accumulés par la nourriture lourde de l’hiver. Le pissenlit se mange cru en salade (arrosé, au moment de servir, avec des petits lardons fondus à la poêle…). Cuit, haché et relevé de beurre ou de jus de viande, le pissenlit constitue un plat plus savoureux que l’épinard. Incorporer toute l’année le pissenlit dans les potages avec quelques pommes de terre, des poireaux, des feuilles de chou, d’ortie et de plantain : on déguste alors une « soupe verte » qui est à la fois une douceur gastronomique et un mets-remède… Il faut également savoir que la racine de pissenlit contient de l’inuline, un composé azoté, de la vitamine D et de nombreux sels minéraux.

Sur le plan culinaire et diététique, il ne faut pas tomber dans l’erreur de choisir de préférence des pieds de pissenlit blanchis comme les endives… Ils sont certes plus tendres mais moins succulents et moins riches en principes actifs – manganèse surtout – liés à la présence de la chlorophylle.

Décoction    La décoction de pissenlit séché (les feuilles sont récoltées au printemps ou en été, la racine au début de l’automne) se prépare en mettant à tremper à froid pendant 2 heures dans 1 litre d’eau 20 à 30 g de feuilles et autant de racine coupée en morceaux. Chauffer ensuite à feu doux jusqu’à ébullition, laisser bouillir seulement quelques secondes puis infuser 15 à 20 minutes. Boire 3 tasses par jour, ¼ d’heure avant les repas.

Quant aux fleurs de pissenlit, cueillies au moment où elles commencent à s’épanouir, elles ont un emploi dans les soins de beauté. Faire bouillir une bonne poignée de fleurs de pissenlit pendant ½ heure dans 1 litre d’eau puis passer à travers un linge très fin : on obtient une eau de toilette avec laquelle on se lave le visage matin et soir pour faire disparaître les taches de rousseur.

Recette du sirop de pissenlit

Préparation et cuisson  1 heure  Ingrédients  4 poignées de fleurs de pissenlits, 1 kg de sucre, 1/2 citron.

Laver les fleurs de pissenlits puis les jeter dans 1 litre d’eau froide. Amener doucement à ébullition et, au premier bouillon, enlever du feu. Laisser infuser durant une nuit.

Le lendemain, verser la préparation dans une passoire pour récupérer le jus. Presser les fleurs. Couper le 1/2 citron en tranches. Mettre à cuire le liquide à petits frémissements à découvert. Y incorporer le sucre et les tranches du 1/2 citron. Laisser refroidir. Remettre en cuisson et, si besoin, recommencer cette opération encore une fois pour obtenir la bonne consistance. Enlever les tranches de citron. Le sirop ne devrait pas être trop épais, sinon il se cristallise au cours de la conservation.

Mettre en bouteilles sitôt refroidi. Conserver les bouteilles debout.

Recettes de santé par les plantes. Plantain
Plantain

Primevère

Angoisses, ballonnements, bronchite, constipation, contractions nerveuses de l’estomac et de l’intestin, contusions, coqueluche, ecchymoses, enflures, goutte, gravelle, grippe, insomnie, maux de tête, migraine, pneumonie, rhumatismes, trachéite, vertiges …

Primula officinalis   Primevère jaune, coucou, primerole, coqueluchon, herbe de la paralysie, brairette…

Les feuilles de primevère se mangent en salade, sa racine aide dans certains pays à aromatiser la bière, ses fleurs donnent une tisane parfumée d’une belle couleur jaune d’or qui peut avantageusement remplacer la classique tasse de tilleul. Enfin, les propriétés thérapeutiques de la primevère sont certaines.

Décoctions de racine    La racine de primevère (qui est, en fait, un rhizome court, un peu rougeâtre, garni de longues radicelles, ayant une odeur anisée qu’il perd à la dessiccation), récoltée soit au printemps avant la floraison, soit en automne, et séchée après l’avoir soigneusement lavée, a une action anti-inflammatoire, expectorante, émolliente, diurétique et légèrement laxative, qui la recommande pour dégager les bronches, éliminer les toxines, nettoyer l’intestin, et la font indiquer contre les affections des voies respiratoires (bronchite, grippe, pneumonie, trachéite, coqueluche), les rhumatismes, la goutte et la gravelle.

  • La recette : 20 à 30 g de racine coupée en morceaux pour 1 litre d’eau, faire tremper à froid pendant une demi-heure, chauffer doucement et faire bouillir 2 à 3 minutes, laisser infuser 15 minutes. Prendre 3 tasses par jour entre les repas.
  • En usage externe, une autre recette très concentrée (100 g de racine de primevère pour 1 litre d’eau, faire bouillir jusqu’à réduction d’un
    tiers) s’utilise en compresses sur les ecchymoses et les contusions.

Infusion de fleurs    Les utiliser fraîches ou séchées (à l’ombre) pour une délicieuse infusion : 20 à 30 g pour 1 litre d’eau bouillante, laisser infuser 10 à 15 minutes et prendre 3 tasses par jour, après les repas. Cette infusion de fleurs de primevère exerce une action sédative sur le sympathique et elle est conseillée contre les maux de tête, les migraines, les vertiges, les contractions nerveuses de l’estomac ou de l’intestin, les ballonnements, la constipation, l’insomnie, les angoisses. On l’utilise également en compresses sur le front contre les maux de tête et les migraines, ainsi qu’en lotions quotidiennes « pour ôter toute tache du visage ».

Huile de primevère    Faire macérer une poignée de fleurs fraîches et une poignée de racine fraîche coupée en morceaux dans 1 litre d’huile d’olive pendant 6 semaines dans un bocal en verre bien bouché en l’exposant au soleil ou en le maintenant dans un endroit chaud, passer ensuite en exprimant à travers un linge très fin et conserver dans un flacon bouché. Cette huile de primevère constitue, soit en frictions douces pour la faire pénétrer dans la peau, soit en compresses, un excellent traitement contre les contusions, les douleurs, les enflures, la tendance à la paralysie.

Attention !    Placée sur la peau pour orner l’échancrure d’un corsage, la primevère peut engendrer, chez certains sujets, une éruption de couleur rouge foncé qui donne une impression pénible de cuisson et d’une intolérable démangeaison. C’est la dermatite primulaire.

Recettes de santé par les plantes. Reine des près
Reine des prés

Ronce

Affections génito-urinaires (cystite notamment), affections des muqueuses buccales (aphtes, ulcérations, gonflement des gencives), hémorroïdes, inflammation de la bouche, de la gorge et des muqueuses des voies digestives (gastrite, entérite, diarrhée chronique, dysenterie), maux de gorge (angine, enrouement, irritation des cordes vocales…), troubles congestifs des organes féminins…

Rubus fructicosus   Mûrier des haies, mûrier sauvage, mûre, ronce noire, roumi, catimuron…

La ronce est un autre exemple de la sagesse de la nature et de l’harmonie de la création : ses feuilles fraîches, écrasées entre les doigts et frottées sur la peau, arrêtent immédiatement le saignement des égratignures que peuvent faire ses épines. Elle pousse en abondance dans les bois et les forestiers l’ont surnommée « la mère du chêne » car cet arbre « ne réussit vraiment bien dans sa jeunesse que sous le couvert et l’abri qu’elle lui donne ».

La ronce est avant tout la bienfaitrice de nos muqueuses tant par ses feuilles que par ses fruits appétissants et noirs bien connus. Le jus de ronce est également capable de stimuler la culture d’autres tissus végétaux… Il n’est pas exclu que cette extraordinaire « puissance vitale » récemment mise en évidence ait également sa part dans la triple action – astringente, tonique et reconstituante – qu’elle exerce sur les muqueuses, soit en décoction, soit sous forme de confiture, sirop ou teinture.

Décoction    Elle se prépare avec des feuilles de ronce séchées (elles sont ainsi plus aromatiques que fraîches) : 40 à 50 g pour 1 litre d’eau, faire bouillir 5 minutes, laisser infuser 10 minutes. Elle se prend à raison de 3 ou 4 tasses par jour, entre les repas, en cas d’inflammation de la bouche, de la gorge et des muqueuses digestives. Elle est également conseillée dans le traitement des hémorroïdes, des affections génito-urinaires et des troubles congestifs des organes féminins.

Cette décoction de feuilles de ronce s’utilise encore en gargarismes et bains de bouche (l’adjonction de miel accroît son effet adoucissant) contre les maux de gorge, angine, affection des muqueuses buccales. Elle s’emploie en injections tièdes contre les pertes blanches, la vaginite, la métrite.

Confiture    La confiture de mûres se prépare comme la confiture de fraises. Outre le fait qu’elle constitue un excellent dessert pour les bien-portants, la confiture de baies de ronce ( les mûres) sert à soigner, de façon spécialement agréable, tous les maux de gorge, les enrouements et l’irritation des cordes vocales et des voies respiratoires supérieures. Elle soigne aussi la diarrhée et l’entérite. Prendre une cuillère à soupe (dégustée très lentement) plusieurs fois par jour.

Sirop    Préparation : faire cuire un poids égal de jus – obtenu en exprimant les baies, cueillies avant leur pleine maturité, ce qui leur confère une saveur un peu acide don’t doit être doté le sirop – et de sucre, jusqu’à obtenir une consistance sirupeuse. Le sirpo de mûres est indiqué contre les catarrhes des bronches, les maux de gorge à raison de 2 à 3 cuillères à soupe par jour. Dans un verre d’eau, une cuillère à soupe de sirop de mûres donne une boisson rafraîchissante pour les malades et les convalescents.

Teinture    Pour obtenir la teinture de mûres : une bonne poignée de baies pour 1 litre d’alcool à 45°, laisser macérer au soleil ou près d’un fourneau pendant 3 semaines en agitant de temps en temps, filtrer et ajouter du miel selon le goût personnel. C’est un très bon fortifiant de l’estomac. En prendre un petit verre à liqueur chaque jour.

Thé de feuilles    Séchées et seules ou, de préférence, mélangées à des feuilles d’aspérule odorante, les feuilles de ronce donnent un excellent thé qui peut remplacer le thé de Chine. Il se prépare comme celui-ci, c’est-à-dire en infusion.

Saule

Angoisse, cors et durillons, diarrhées chroniques, douleurs d’estomac, dyspepsie, éréthisme génital, fièvres intermittentes et grippales, hémorragies passives, insomnie, manifestations rhumatismales et arthritiques, plaies, règles douloureuses, rhumatisme articulaire aigu, ulcères variqueux…

Salix alba   Saule ou osier blanc, aubier, saule argenté, vinsier, sausse…

Les fièvres, les douleurs et l’excitation génitale excessive sont les trois grandes indications du saule depuis l’Antiquité, largement vérifiées en médecine populaire, bien avant que l’analyse chimique les justifient scientifiquement en faisant état de la présence de salicine et d’acide salicylique, de tanin et de substances calmantes dans l’écorce et les feuilles. Le nom de l’acide salicylique vient du nom latin du saule : Salix.

D’instinct, les habitants des régions marécageuses, où les fièvres étaient fréquentes et les saules abondants, ont toujours utilisé l’écorce en tisane ou en macération dans la boisson locale (vin, bière ou cidre) pour combattre et prévenir les accès de fièvres. Pour la même raison, ils mettaient aussi des feuilles de saule dans leurs lits.

Décoctions d’écorce    L’écorce de saule se prélève au printemps (époque où elle se détache facilement) ou à l’automne sur des rameaux n’ayant pas plus de cinq ans. On la sèche rapidement au soleil ou à l’ombre. La décoction : 20 à 30 g pour 1 litre d’eau, faire tremper à froid 5 minutes, chauffer à feu doux, faire bouillir 2 minutes, laisser infuser 10 minutes. On l’emploie contre les fièvres intermittentes et grippales, les diarrhées chriniques, les douleurs d’estomac, la dyspepsie, les hémorragies passives, les manifestations rhumatismales et arthritiques, le rhumatisme articulaire aigu, à raison de 3 tasses par jour avant les repas.

À l’extérieur, l’écorce de saule est utilisée en décoction pour des lavages et des compresses sur les plaies guérissant mal, les ulcères variqueux. La recette : 100 g pour 1 litre d’eau, faire tremper à froid 10 minutes, chauffer doucement jusqu’à ébullition, faire bouillir 3 à 4 minutes, laisser infuser 15 minutes.

Macération d’écorce    Contre les mêmes atteintes, la recette : 50 g d’écorce de saule pou 1 litre de vin, de bière ou de cidre, laisser macérer au moins pendant 48 heures, passer. En prendre un verre à madère avant ou après les deux grands repas.

Infusion de feuilles ou de chatons    La recette : 5 g pour 1 tasse d’eau bouillante (100 cc), laisser infuser 5 minutes. Prendre 3 fois par jour avant les repas contre les douleurs pelviennes au moment des règles, l’éréthisme génital, l’insomnie et l’angoisse. Cette infusion a un effet sédatif très marqué sur les organes génitaux, tant chez l’homme que chez la femme. Elle est signalée pour « arrêter les ardeurs de Vénus » et on disait autrefois que « prise dans l’eau, la fleur du saule éteint la flamme impure qu’allume la lubricité ». Une autre savoureuse affirmation :  » les feuilles pilées et prises en breuvage refroidissent ceux qui sont trop échauffés au jeu d’amour, et même à qui continuerait d’en prendre, elles rendraient la personne du tout inhabile à ce métier ».

Recettes de santé par les plantes. Sureau
Sureau

Pour avoir une bonne voix, plusieurs auteurs anciens suggèrent de boire, le matin à jeun, ½ verre de vin blanc dans lequel on a fait macérer toute la nuit environ 4 g de fleurs de sureau en poudre.

  • Décoction    50 g de fleurs de sureau séchées pour 1 litre d’eau, faire bouillir 5 minutes, laisser infuser 5 à 10 minutes. Cette décoction s’emploie en inhalations contre le rhume de cerveau, l’enrouement, la laryngite. Elle s’utilise en lotions contre la conjonctivite et en compresses contre les engelures et l’érysipèle.
  • Vinaigre    Les fleurs de sureau servent aussi à parfumer le vin (mêlées au moût, elles lui communiquent une saveur de muscat) et le cidre. Elles transforment également le goût des pommes qui sont conservées à leur contact. Mais les fleurs de sureau donnent enfin un excellent vinaigre de ménage appelé « vinaigre surard » qui est moins contraire à l’estomac et plus sain que le vinaigre du commerce. C’est un raffinement pour gourmets. La recette : dans un bocal de verre, mettre ensemble 50 g de fleurs de sureau récemment séchées et ½ litre de vinaigre de vin, boucher hermétiquement et faire « digérer » ce mélange au soleil pendant 8 à 10 jours, passer en exprimant fortement à travers un linge fin, filtrer ensuite à travers un papier-filtre et conserver en bouteille bien fermée. On peut également faire des vinaigres de la même façon avec des fleurs de sauge, de romarin, d’œillets, de roses rouges et des feuilles d’estragon.

Écorce    Pour en obtenir, c’est soit au printemps avant la floraison, soit à l’automne au moment de la chute des feuilles. Sur les jeunes branches, on gratte légèrement l’écorce extérieure grise au couteau et on prélève par lambeaux l’écorce verte qui se trouve en-dessous.

  • Décoction    2 poignées d’écorce de sureau pour 1 litre d’eau, faire bouillir jusqu’à réduction de moitié. Boire en 3 fois le matin, à jeun. On emploie l’écorce de préférence fraîche (elle est plus active), pour ses propriétés fortement diurétiques et légèrement laxatives. Contre l’hydropisie, la rétention d’urine, la néphrite aigüe avec œdème, les coliques néphrétiques, les rhumatismes, la goutte.
  • Vin d’écorce    Pour soigner les mêmes affections, la décoction peut être remplacée par du vin d’écorce de sureau : sur 150 g d’écorce fraîche, verser 1 litre de vin bouillant, couvrir et laisser infuser pendant 48 heures, passer et sucrer éventuellement. Prendre un verre à bordeaux un quart d’heure avant le repas, midi et soir.

Baies     Les Romains utilisaient les baies de sureau pour teindre les cheveux. Fraîches, desséchées ou en confiture, les baies de sureau sont purgatives (prendre une cuillère à soupe par jour). Une autre recette : mettre 60 à 100 g de baies fraîches dans 1 litre d’eau-de-vie ou d’alcool à 45°, laisser macérer une quinzaine de jours, passer en exprimant à travers un linge. Prendre cette teinture comme purgatif à la dose de 15 à 30 g, trois fois pas jour.

Racines    C’est également la seconde écorce que l’on utilise, dans les mêmes proportions et pour les mêmes indications que l’écorce elle-même.

L’homéopathie prescrit le sureau, Sambucus, tout spécialement contre le spasme de la glotte.

NON aux OGM et aux pesticides
OUI à une agriculture naturelle